Des lieux qui disent
Edouard Philippe
Editions JC Lattès
250 pages - 21,90€
Essai politique
« En 2017, j’avais publié Des Hommes qui lisent et essayé de décrire la part de la lecture et des livres dans la construction d’une identité, dans une histoire familiale et une façon d’envisager le monde. Mais nous ne sommes pas que le produit de nos lectures. Un peu de nous-mêmes est constitué de tous les lieux qui nous ont faits, d’expériences sensibles, d’horizons espérés ou d’enracinements constatés. La vie publique a beau être affaire d’idées et de valeurs, ces idées et ces valeurs prennent toujours vie quelque part. »
Mon avis sur “Des lieux qui disent” d’Edouard Philippe
Construit autour de cinq lieux d’enfance qui lui sont chers, l’ancien premier ministre nous donne son analyse sur cinq thèmes : l’école, la santé, les transports, la justice et la laïcité. Dans chaque partie, il évoque tout d’abord ses souvenirs d’enfance, puis il fournit quelques chiffres pour mieux expliquer l’analyse qu’il donne par la suite sur l’état de ces secteurs actuellement. J’ai trouvé les thèmes sur l’école et la laïcité un peu vide par contre j’ai particulièrement aimé son analyse sur la justice et la santé car il donne des solutions concrètes pour améliorer ses secteurs.
Comme il le dit lui-même, à la fin du livre, ce n’est pas un programme donc on ne doit pas s’attendre à avoir des solutions claires et définies mais je m’attendais quand même à des pistes de réflexions plus pragmatiques. C’est comme s’il ne voulait pas montrer tout son jeu maintenant, de peur de se faire piquer ses meilleures idées. J’ai déjà lu trois de ses livres qui sont tous vraiment bien, j’ai par exemple adoré « Impressions et lignes claires », mais là je dois dire que je suis un peu déçue par celui-ci qui n’apporte ni des nouveautés, ni même un témoignage intime de son passé. Et surtout s’il fait un tour d’horizons des lieux qui l’ont marqué et qui ont construit sa vision de la France pour lui permettre d’envisager la présidentielle, je suis étonnée et même inquiète par l’absence de la nature, de l’environnement pour lequel il n’a pas un seul mot.