Les derniers jours du Parti Socialiste
Aurélien Bellanger
Editions Seuil
480 pages - 23€
Politique française
Début du XXIe siècle. Deux philosophes que tout oppose rêvent de prendre d’assaut la République des Lettres. Un apparatchik de seconde zone, agitateur d’idées au Parti socialiste, a lui pour obsession de sauver la République française. Alors que la publication de caricatures par un journal satirique déclenche une crise géopolitique inédite et une succession d’attentats, ces trois ambitieux créent un mouvement secret qui va entraîner le pays vers un destin imprévisible.
Mon avis sur “Les derniers jours du Parti Socialiste”
J’ai lu « Les derniers jours du Parti Socialiste » d’Aurélien Bellanger et je dois dire que je suis plutôt mitigée sur ce roman. L’histoire raconte la création du Printemps républicain, un mouvement qui a pour but de défendre coûte que coûte la laïcité. Leurs créateurs, les trois personnages principaux, un politique et deux philosophes, ressemblent beaucoup trop à Laurent Bouvet, Raphaël Enthoven et Michel Onfray pour qu’on ne se les représente pas tout au long du roman. Autour des différentes attaques à notre République par des atteintes à la laïcité, avec l’attaque de Charlie Hebdo et l’assassinat de Samuel Paty, le récit voit les années 2015 à 2022 passées reprenant d’autres personnages de notre paysage médiatique. Là où j’ai eu du mal c’est que, au-delà les très longues 160 premières pages qui racontent l’histoire du PS à ceux qui la connaissent déjà, puis une revue des concepts philosophiques à destination des experts en la matière, je pense que ce type de livre correspond à un public qui connait déjà l’histoire du Printemps républicain, un public parisien qui se régale de ces polémiques ; alors qu’un lecteur normal français ne comprendrait pas le sujet du livre ni toutes les références historiques, politiques et philosophiques qui, à mes yeux, ralentissent la lecture et la compréhension de l’histoire globale. Également le sujet du livre qui montrerait comment la création de ce mouvement aurait aidé le Rassemblement national à gagner en pouvoir lors des dernières élections ferme les yeux sur les vrais raisons pour lesquelles les électeurs d’extrême-droites votent. Je suis désespérée par ce monde clos qui continue à se préoccuper des symptômes sans s’attaquer à la maladie.