Mes guerres : Confidences d'une grand reporter
Marine Jacquemin
Editions de L’Observatoire
334 pages - 23€
Journalisme et géopolitique
Voilà une femme que l'on a regardée derrière nos écrans de télévision en nous disant : elle a du cran. Son visage, sa voix si familière, ses reportages en zone de guerre (Afghanistan, Golfe, Tchétchénie, Rwanda...), son style bien à elle ont marqué nos esprits. Aujourd'hui, elle lève le voile pour nous faire découvrir les coulisses d'un monde aussi passionnant qu'impitoyable dans lequel elle a su se frayer un chemin.
Mon avis sur Mes guerres
Dans le livre Mes guerres, Marine Jacquemin nous raconte ses 30 ans de carrière de grand reporter pour les plus grandes rédactions de France.
Dès 1985, elle part dans les zones de guerre du monde, en particulier du Moyen-Orient, et nous livre son regard à l’instant T sur les conflits. Sans revenir en profondeur sur chaque situation, elle nous apporte son bout d’histoire en tant que journaliste. On découvre les conflits au Liban, en Irak, en Afghanistan, en Russie ou encore au Rwanda.
J’ai beaucoup aimé le livre pour son côté géopolitique et pour se rappeler ou découvrir les guerres qui ont eu lieu à partir des années 80. En revanche, le rythme est soutenu et dur ! Marine Jacquemin a perdu beaucoup de ses collègues et amis journalistes, elle décrit de chapitre en chapitre les pires épreuves qu’on puisse vivre et j’ai parfois eu du mal à garder le rythme de lecture ; je devais faire des pauses pour me changer les idées.
Heureusement, à partir de la deuxième moitié, elle parle un peu plus de sa vie en tant que journaliste et en tant que femme et revient sur les rencontres politiques qu’elle a faites. Elle nous parle entre autres de François Mitterrand avec qui elle avait une relation presque familiale.
Je vous recommande ce livre si vous voulez découvrir le métier de grand reporter de guerres et les conflits de notre histoire récente. En revanche, comme je le disais, il est assez dur !
Et un dernier mot, j’ai beaucoup aimé les hommages qu’elle a rendus aux caméramans qui la suivaient sur les conflits. L’auteure rappelle à chaque page que lorsqu’on voit un journaliste à l’écran, il y en a un ou deux autres derrière la caméra. Elle veut montrer leur travail et les risques qu’ils prennent également, jusqu’à le payer de leur vie.