Pour l’Eglise
Christophe Dickès
Editions PERRIN
272 pages - 16€
Essai politique - Religion
Christophe Dickès a retenu dix thèmes forts afin de révéler ce que le monde lui doit : de la création des hôpitaux à celle des universités, en passant par l'organisation même du temps ou l'approche des sciences, l'Église a marqué durablement les sociétés jusqu'à nos jours. Son apport politique dans la naissance de l'État moderne est tout aussi essentiel, tout comme son rôle dans l'émergence de la conscience et de la liberté individuelles.
Mon avis sur “Pour l’Eglise”
Au lendemain de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris au public quel meilleur livre que “Pour l’église, ce que le monde lui doit” pour redécouvrir l’histoire de la chrétienté et son impact dans notre quotidien. L’auteur Christophe Dickès tient à nous parler l’impact de l’Église dans les différents aspects de nos vies afin de redonner sa gloire aux hommes et femmes d’église. Sans remettre en question certains aspects négatifs du christianisme, il veut nous rappeler que l’organisation religieuse a été pionnière en humanité, en éducation, en santé ou encore en diplomatie. Par exemple le système de l’église, organisé autour du Vatican, était le premier à créer une union des pays européens, alors que les nations se déchiraient année après année ; ou encore que l’église a poussé la recherche scientifique malgré les préjugés qu’on peut avoir, en partie à cause du procès de Copernic qui avait défendu la théorie de l'héliocentrisme. Christophe Dickès prouve point après point que certaines idées reçues sont incorrects et rappelle que ce sont souvent des périodes spécifiques qui ont limité la recherche et non l’Église avec un grand E.
parfois je trouve quand même que certaines démonstrations sont un peu tirées par les cheveux et les liens entre l’action d’un ou deux hommes et le résultat sont trop hasardeuses, mais dans l’ensemble les justifications sont bien démontrées.
Le livre est en trois parties : Aux origines de la société, Aux origines de la politique et Aux origines de l’humanisme ; et bien sûr, la partie que j’ai préférée est celle sur la politique. L’auteur nous rappelle le rôle de l’église dans l’organisation de la société et surtout qu’elle était le seul et unique contre-pouvoir de la monarchie pendant des siècles.
Même si quelques termes étaient nouveaux pour moi qui n’ai pas eu d’éducation religieuse, je pense qu’il est intéressant à lire et accessible à tous. Il est dense, mais aborde tous les sujets de l’histoire de l’Église. Tout comme la réouverture de Notre-Dame, il nous permet de nous réconcilier avec notre histoire civilisationnelle en ces périodes de doute et d’archipélisation de la population française.